La ville

Patrimoine

Fontaine d’Aligre

Cette fontaine en grès et bronze de 1844 est à l’effigie du marquis et de la marquise d’Aligre. Originaire de la région de Chartres, Etienne Jean Fançois Charles, marquis d’Aligre, appartient à l’une des plus importantes maisons de l’ancienne noblesse.

Né le 20 février 1770 à Paris, il est veuf depuis 1793, quand il se remarie en 1810 avec Louise Charlotte Aglaé Camus de Pont carré. Cette dernière, née le 26 avril 1776 à Paris, est issue d’une famille bourguignonne.

Ils distribuent une grande partie de leurs biens à divers établissements charitables de Château-Chinon, Luzy, Bourbon-Lancy et Cercy-la-Tour. C’est là qu’ils firent don, aux habitants de la commune, d’un puits, profond de 25 mètres et d’une pompe entourée d’une fontaine, situés sur la place de l’église, appelée à cette époque place Saint-Pierre. Pour remercier ces bienfaiteurs, la municipalité cercycoise décida, le 10 mai 1844, que la place Saint-Pierre porterait désormais le nom de « Place d’Aligre ».

Les bustes de bronze du marquis et de la marquise furent apposés plus tard sur la pompe. Un texte assure que « privée de la joie d’être mère, Mme d’Aligre voulut créer une grande famille d’adoption ».

Après sa mort le 27 janvier 1843, elle est enterrée dans la chapelle de l’église à Levers (Eure-et-Loire). Le marquis d’Aligre, pair de France, commandeur de la Légion d’Honneur, s’éteint le 11 mars 1847.

Eglise Saint-Pierre

Classée à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté préfectoral en date du 7 juillet 1987.

L’église paroissiale de Cercy-la-Tour est placée sous le vocable de Saint-Pierre. Bien que l’on ignore la date de sa construction, elle peut être classée parmi les plus anciennes du département de la Nièvre, et doit remonter à la fin du 11e siècle (vers 1080). Pendant la guerre de Cent Ans, elle est abîmée par les luttes entre Français et Anglais. Une troupe de Huguenots incendie le sanctuaire en 1582. Au cours de la Révolution, l’église est utilisée comme salle de réunion, puis comme magasin de fourrage.

De style roman, elle comprend une nef, un transept, une abside flanquée de deux absidioles. A l’origine la porte principale s’ouvrait sous une archivolte en plein cintre, ornée de billettes ; elle a été refaite en arc brisé au 16e siècle. A l’intérieur, on peut admirer au dessus de la grande porte, une statue en bois polychrome, datée du 18e siècle, et représentant Saint-Hilaire de Poitiers (Statue classée Monument Historique en 1976). Sous les dalles de pierre qui recouvrent la nef, reposent d’innombrables personnes du bourg de Cercy, décédées avant 1776, date depuis laquelle les notables n’ont plus eu le droit de se faire enterrer dans les églises. Les bancs qui recouvrent ces dalles datent de 1888. Le confessionnal qui se trouve à droite en entrant date de 1839.

Cette plaque nous rappelle que du mois d’avril au 7 août 1804, Antoine Sylvestre RECEVEUR, prêtre missionnaire et fondateur de la Retraite Chrétienne, plus connu sous le nom de Père RECEVEUR fut curé de Cercy-la-Tour. Il meurt au presbytère de la paroisse, son corps y est exposé, avant d’être inhumé à Autun. Il est ensuite transporté au couvent des soeurs de la Retraite Chrétienne de Fontenelles (Doubs). Le 10 mai 1883, Antoine Sylvester Receveur est déclaré vénérable par Léon XIII.

Les stalles que l’on peut voir au fond de chaque chapelle datent de 1855. L’autel qui se trouve dans la chapelle Saint-Pierre est l’ancien maître autel de l’abside et date de 1888. Les fonts baptismaux qui jusqu’en 1974 ornaient la partie gauche en entrant par la grande porte, et qui maintenant se dressent dans la chapelle de la Sainte-Vierge, datent de 1894. Ils nous montrent la réussite artisanale de cette époque. Le pied constitué de cinq colonnes est monolithe. Ces fonts baptismaux sont l’oeuvre de l’entreprise LAGET et Fils de Cercy-la-Tour. Le socle sur lequel repose la statue de la Sainte-Vierge est un chapiteau taillé dans la pierre calcaire de Vandenesse, et provient de l’ancienne église de Coulonges.

Actuellement l’église possède 3 cloches :

  • la plus petite pèse 245 kg et s’appelle Marie Désirée ;
  • la moyenne pèse 441 kg et s’appelle Berthe ;
  • la plus grosse pèse 874 kg et s’appelle Louise. Ces trois cloches furent bénites le 12 août 1888.

Le clocher de l’église fut entièrement restauré en 1996, tandis que la nef reçut une nouvelle charpente et toiture en 2000 et 2001. La couverte et la charpente de l’abside et des absidioles a été entièrement restaurée en 2005 et 2006.

Saint Hilaire de Poitiers

Cette statue en bois, dorée à la feuille et argentée à la poudre, date du 18e siècle. Haute de 111 cm, elle est installée dans l’Eglise Saint-Pierre.

Elu évêque de Poitiers vers 350, Saint Hilaire se rend célèbre au concile de Séleucie, en prenant la défense de l’orthodoxie contre l’arianisme. Bien que condamné au concile de Nicée en 325, il subsiste jusqu’au 7e siècle.

Saint-Hilaire est représenté en évêque, avec sa mitre, sa crosse et une Bible sous le bras.

Château de Champlevois

Fait de calcaire et de brique au 13-16e siècle, ce château ne subsiste désormais qu’une partie de ce qu’était cette demeure seigneuriale au Moyen-Âge.

On trouve dans cette forteresse, deux époques distinctes. Le pavillon de la porte, avec les traces du pont-levis et de la herse, date des 13 et 14e siècles. Un écusson y fut rajouté au 15e siècle et porte : au 1 « Sautoir Engrelé » qui est de Ferrières, au 2 « d’un lion », au 3 « d’un bandé avec une bordure et d’une croix ancrée », et au 4 « semé de France ». Les quartiers 2 et 4 sont de Vendome. La tour hexagonale relie cette partie à une autre, moins ancienne, et qui doit remonter aux 15e et 16e siècles, et qui comprend un étage où l’on trouve des fenêtres à meneaux.

L’intérieur abrite des plafonds à la française, avec des poutres massives, et trois grandes cheminées de pierre. Dans les sous-sols se trouvent des plafonds en croisées d’ogives surbaissées. Un fenestron est visible sur la façade nord, au-dessus des douves encore existantes.

Il ne reste, en revanche, rien des constructions qui, autrefois, fermaient totalement la cour de ce château. La chapelle, dédiée à Saint-Antoine, et relevant de la cure de La Nocle, a été transformée en écurie avant de disparaître. Seul, sur la façade, un écusson aux armes de la famille de Ferrières (15e siècle), taillé dans la pierre, nous rappelle que ce bâtiment avait une quelconque importance.